Malgré l’opposition d’une majorité de Japonais et les risques liés à une éruption, la centrale de Sendai pourrait redémarrer. Depuis le séisme du 11 mars et l’accident de la centrale de Fukushima Dai-ichi, l’ensemble des réacteurs nucléaires japonais ont été mis à l’arrêt. Seule la centrale d’Ôi dans la préfecture de Fukui a connu un redémarrage provisoire avant qu’un tribunal le juge illégal. Mais plus de trois ans après la double catastrophe, sous la pression des compagnies d’électricité, les autorités envisagent d’autoriser la relance de certains réacteurs. Pourtant, la majorité des Japonais sont opposés à cette idée. Selon le dernier sondage sur le sujet, 57,3 % des personnes interrogées manifestent leur opposition au redémarrage des différentes centrales dans le pays quelles que soient leur localisation et les garanties apportées par les sociétés en charge de leur gestion. Après l’accident de Fukushima Dai-ichi, le gouvernement a exigé la création de nouvelles normes de sécurité avant d’autoriser la remise en route de certains réacteurs comme celui de la centrale de Sendai, sur l’île de Kyûshû. Selon l’Autorité de régulation nucléaire (ARN), l’installation exploitée par Kyûshû Electric répond aux nouvelles normes et peut par conséquent être relancée. La population y est pourtant majoritairement opposée. D’après une enquête de l’Asahi Shimbun réalisée fin juillet, 59 % des Japonais rejettent cette décision, gardant en mémoire l’accident de Fukushima Dai-ichi, mais surtout soulignant les dangers liés aux caprices de la nature dans cette partie du Japon. Même si sur le plan sismique, les nouvelles exigences de sécurité de l’ARN semblent avoir été respectées pour justifier le redémarrage de la centrale de Sendai, les habitants pointent du doigt le danger des volcans. Il faut dire que l’installation se...