Le lendemain matin, nous nous sommes réveillés dans notre grande pièce de tatamis. Nous avons pris un petit-déjeuner traditionnel composé de thé vert, de soja fermenté et de poisson, nous avons dit au revoir à l’aubergiste, et nous avons entamé la longue ascension jusqu’au sommet de la montagne. Pendant cinq heures, nous avons traîné nos jambes fatiguées vers les hauteurs, en nous demandant ce qui avait poussé quelqu’un à percer un chemin dans cette montagne. En arrivant au sommet, nous avons compris. Après avoir passé un bosquet d’arbres, nous avons été accueillis par une vue magnifique sur un lac vert émeraude (un dragon est censé vivre dans ses profondeurs), puis, après avoir emprunté une longue série de marches raides, nous nous sommes retrouvés devant une vue imprenable sur le mont Fuji. C’était presque comme si nous étions debout juste à côté de la célèbre montagne. Nous avons également rencontré notre guide, Genga-san, un jeune moine sympathique qui vit au sommet du Shichimen. Notre hébergement pour la nuit était un monastère bouddhiste labyrinthique composé d’innombrables couloirs ...