Mystique Mitaki
Une forêt dense, trois chutes d’eau, une pagode du XVIe siècle et un temple du IXe siècle. Le tout à seulement deux arrêts de la gare de Hiroshima ! Le temple Mitaki, au sommet du mont du même nom. C’est le meilleur endroit de la ville pour profiter un peu de la nature. Le chemin vers le temple est bordé par des centaines de statues de Bouddha et de jizô rouges de toutes formes et de toutes tailles, couvertes de mousse, ajoutant à l’atmosphère mystique. La pagode orange à deux étages, à droite de l’entrée, a été démantelée et amenée à Mitaki depuis Hirogawa dans la préfecture de Wakayama, en 1951, pour réconforter l’âme des victimes de la bombe A. Suivez le sentier au-delà du temple dans une imposante forêt de bambous. Sur le chemin du retour, faites une pause au café rustique Kūten-an, à demi caché entre les érables.
La capitale du pinceau
Kumano, village situé à 20 km à l’est de Hiroshima, produit 15 millions de pinceaux de calligraphie, de maquillage et d’artiste par an. Cela représente 80 % de la production totale du Japon. Sur les 27 000 habitants de la ville, 1 500 sont des artisans spécialisés dans leur fabrication. Visitez cet endroit le 23 Septembre lors de la fête des pinceaux au cours de laquelle 10 000 pinceaux sont suspendus. Ne manquez pas le musée du pinceau Fudenosato Kôbô où des maîtres artisans sont en résidence pour faire des démonstrations de leur savoir-faire. Le musée abrite également le plus grand pinceau de calligraphie du monde – il mesure 3,7 mètres de long et pèse 400 kilos – suspendu au plafond.
Le jardin des Samouraïs.
Une oasis de centre-ville sublime, le jardin Shukkeien a été construit en 1620 par Ueda Sôko, un guerrier samouraï devenu moine bouddhiste, maître de thé et paysagiste. Il l’a conçu pour Asano Nagaakira, le seigneur féodal de Hiroshima. Le Shukkeien est une version miniature du Lac de l’Ouest, à Hangzhou, en Chine dans un espace de seulement 40 000 mètres carrés. Idéal pour vous perdre le long d’un des petits sentiers latéraux entre des coins isolés, des cascades, des rochers recouverts de mousse et des lanternes couvertes de lichen. Vous oublierez que vous êtes à cinq minutes à pied de l’agitation du centre-ville. Tous les mois, des cérémonies de thé sont organisées dans la maison de thé de Seifukan, au bord du lac. On y célèbre le changement des saisons et en septembre, il y en a une pour la contemplation de la lune. Le Musée préfectoral d’Art est également à visiter.
Les champions de foot
Il n’y a pas que le base-ball à Hiroshima (voir pp. 32-33), Sanfrecce Hiroshima est l’une des meilleures équipes de football du pays. Elle a remporté le championnat en 2012 et 2013, et la Super Coupe en 2008, 2013 et 2014. Ils ont également terminé troisième en 2015. Son magnifique stade Edion est situé sur une colline en dehors de la ville, entouré par un parc paysager, avec des pruniers et un étang rempli de carpes koi.
L’art et la nature
Emprunter l’ascenseur Skywalk jusqu’au Musée d’Art Contemporain sur le mont Hijiyama est une expérience des plus agréables. Ouvert en 1989, il a été le premier musée public d’art moderne du Japon. Conçu par Kurokawa Kishô, cofondateur du Mouvement métaboliste, il a remporté le 5e Prix mondial d’architecture. A l’extérieur, on y retrouve de nombreuses installations d’art parsemées autour de la colline, tandis que l’énorme Arche de Henry Moore cadre une vue panoramique de la ville. La profusion de cerisiers fait de Hijiyama l’une des destinations préférées des habitants au moment de leur floraison.
Un musée mobile
Après la guerre, Hiroshima a dû faire remettre rapidement en service son système de transport. Des tramways lui ont été fournis par plusieurs villes du pays et même de l’étranger, ce qui leur a valu d’être baptisés “musée mobile”. Aujourd’hui, la flotte de tramways comprend aussi bien des rames d’avant-guerre que des rames futuristes. C’est en tout cas le moyen le moins cher, le plus facile et le plus respectueux de l’environnement pour se déplacer dans la ville.
S. J. P.