L’un de nos correspondants raconte son quotidien après l’instauration de l’état d’urgence dans l’Archipel.
Nous sommes le 14 mai, trente-septième jour depuis que le chef du gouvernement Abe Shinzô a déclaré l’état d’urgence à Tôkyô et à Kanagawa, où je vis et travaille. Plus qu’un couvre-feu strict avec des amendes voire des interpellations pour les contrevenants, comme en Europe, la déclaration du Premier ministre a été un appel à rester chez soi autant que possible. Cependant, comme il s’agit du Japon, les gens ont l’habitude de suivre les recommandations et de faire ce qu’on leur demande (voir pp. 9-10).
Cela dit, peu de gens vivent dans l’isolement, préférant plutôt pratiquer une version légère de la distanciation sociale, ce qu’ils font de toute façon au quotidien, car les Japonais aiment garder leurs distances, quel que soit le virus. Il est bien sûr hors de question de s’embrasser et de s’enlacer, et de nombreuses personnes ayant un rhume ou une allergie saisonnière ont l’habitude de porter un masque.