Fondé il y a une quarantaine d’années, le lieu propose également des bungalows en bois très spacieux et réservés longtemps à l’avance par les étudiants. Mais le camping reste la solution la moins onéreuse, puisqu’il en coûte 1 000 yens (8,30 €) par personne et par jour, à condition qu’il y ait de la place pour planter sa tente. “Lors du passage du typhon Hagibis en octobre 2019, nous avons eu beaucoup de dégats et l’aire de camping a été restreinte à cause des inondations. A présent, les eaux se sont retirées, mais nous interdisons encore de camper sur la rive”, explique le gérant en montrant les cordons sécuritaires jaunes qui délimitent l’aire de camping. A côté de la réception bâtie dans un beau chalet en bois, nous trouvons tout le nécessaire pour passer la nuit : fagots de bois, sacs de charbon, pinces, casseroles, grilles à barbecue, couverts… “Evidemment, si on loue tout ça, ce n’est pas très économique, mais c’est toujours moins cher qu’une nuit dans un ryokan. Et c’est beaucoup plus drôle !” remarque Haruka pragmatique en redescendant vers la rivière les bras chargés de bois et de casseroles. Notre menu du soir sera composé de grillades de poitrine de poulet, de lamelles de bœuf agrémentés de poivrons et d’aubergines, de wasabi, la grande spécialité d’Okutama, sans oublier des pommes de terre du terroir que nous enterrons dans la braise. A 17h, le soleil s’est déjà assoupi derrière les montagnes et une brise fraîche souffle sur le canyon. Il est temps d’aller prendre un bon bain chaud avant le dîner !