Je rêvais de vivre en France et d’y construire ma vie. Je l’ai fait, ou presque. Si mes proches me considèrent de plus en plus comme une Française, c’est notamment parce que je n’oublie plus d’ajouter “mais” après “oui” ! En revanche, il y a encore beaucoup d’occasions où l’on me rappelle que je suis “une Japonaise”. Par exemple, j’ai souvent des compliments tels que “Cette Japonaise aime le fromage, bravo !”, “Pour une Japonaise, elle boit pas mal !”. Ce n’est pas désagréable, mais cela confirme chaque fois l’existence d’un “plafond de verre”. Ici, il ne s’agit pas de celui qui entrave la carrière des femmes, mais de la barrière invisible qui se pose devant moi en tant que représentante du pays du...