J’ai passé un été très “jiyû”, autrement dit “libre”. Pour mes trois semaines de vacances, je m’étais décidée non seulement à m’éloigner du travail (ce qui est logique pour les Français mais presque impossible pour ceux qui travaillent avec des organisations japonaises), mais aussi à ne rien organiser. J’ai bien réussi, je suis restée hors du temps. Vive la jiyû ! Pendant ce temps, au Japon, une exposition intitulée Après la non-liberté d’expression s’est déroulée dans le cadre d’un festival artistique. En général, on dit jiyû no fuzai pour évoquer l’absence de liberté, mais les organisateurs de l’exposition ont préféré le terme fujiyû forgé en ajoutant la négation fu devant jiyû. Ils ont eu bien raison. Leur choix a rendu le titre aussi provocateur que...