J’ai grandi à Mito, cité de province pas très éloignée de Tôkyô dont la gare d’Ueno était considérée comme le point d’entrée pour ceux qui venaient du nord, ma ville étant à 1 h par le train rapide. Malgré la présence de toutes les infrastructures indispensables à Mito, je rêvais toujours de “monter” à la capitale. A chaque période de mon existence – lycéenne, étudiante, puis adulte –, Tôkyô constituait un point de repère pour mon avenir. Je ne sais pas si cette envie était influencée, certainement oui, par le terme jôkyô composé de deux idéogrammes : jô signifiant “au-dessus” ou “haut”, qui est aussi synonyme de “monter”, puis kyô qui désigne “la capitale”. Si jôkyô se traduit désormais par “monter à la capitale”, il voulait dire auparavant “aller à Kyôto” à l’époque où elle abritait le Palais ...