Avec le temps, les chindon’ya se sont raréfiés. On n’en compte plus aujourd’hui qu’une centaine. / Eric Rechsteiner pour Zoom Japon Figures d’un Japon en passe de disparaître, ces animateurs des rues commerçantes s’accrochent. Enveloppée dans un kimono blanc parsemé de fleurs rouges et bleues, Nagata Mika frappe sur son encombrant tambour chindon-daiko tout en chantant les louanges d’un nouveau restaurant de sushis. Son mari Hisashi, quant à lui, montre qu’il maîtrise parfaitement son installation de percussions fixée à sa poitrine, tandis que le clarinettiste Kacchan enchaîne les mélodies les unes après les autres. Mika s’arrête régulièrement pour distribuer les prospectus du restaurant et discuter avec les passants curieux qui sont surpris et visiblement ravis de l’apparition soudaine de la formation dans leur quartier. Le groupe de quatre musiciens flamboyants accompagné par une autre fille qui distribue les...