Je rêvais de vivre en France et de quitter le Japon qui me paraissait terne et qui ne m’inspirait rien. Charmée par des peintures impressionnistes qui m’entraînaient dans un univers onirique infini, j'ai trouvé ma France un peu plus concrète dans ses films. Après ma première rencontre avec, bien sûr, La Boum, à l’âge de 13 ans, je crois avoir regardé tous les films disponibles (en location) dans ma ville natale. Après Godard, ce sont Jean-Jacques Beineix et Patrice Leconte qui m'ont soufflé le plus l'esprit français. Et tout ce que je voyais dans leurs films me faisait rêver : du paysage inconnu jusqu'aux assiettes posées sur une table à moitié cassée. Pendant ce temps-là, je n'ai jamais cherché à connaître les films japonais, ni ceux de Kurosawa, ni ceux d'Ozu. Quant à Yamada Yôji, je...