Le tournoi de novembre à Fukuoka du dimanche 11/11 au dimanche 26/11/2023
Parmi les grades les plus prestigieux dans le monde du sumo, celui d’ôzeki occupe une place particulière. En japonais, ce terme se signifie « grande barrière », faisant référence au rôle de rempart qu’il joue pour les challengers qui aspirent à remporter le championnat. C’était autrefois l’échelon suprême avant que celui de yokozuna ne soit créé au XVIIe siècle. On attend des ôzeki une certaine constance et de la dignité lors de leurs combats.
Yokozuna
Situé au sommet de la pyramide, le titre de yokozuna est donné à vie. Pour atteindre ce niveau suprême, il faut déjà être ôzeki et remporter deux tournois consécutifs. Contrairement aux autres rangs, le yokozuna ne peut être décléassé même en cas de défaite. Cependant, si les mauvais résultats s’accumulent il doit dmissionner pour préserver sa dignité.
Ôzeki
L’ôzeki est juste en dessous du yokozuna. Nommé par une assemblée extraordinaire, il doit cumuler 33 victoires au cours des trois précédents tournois pour être éligible. En cas d’une majorité de défaites, il n’est pas relégué automatiquement mais devient kadoban. Pour sauver son rang, l’ôzeki doit impérativement remporter au moins 8 combats au tournoi suivant.
Ces deux aspects sont probablement ceux qui font le plus défaut chez l’un d’entre eux : Takakeishô . Malgré son quatrième titre en septembre, le champion a souvent été absent avec des résultats en dents de scie. Sa façon de combattre est également controversée. Lors de l’affrontement éliminatoire contre le débutant Atamifuji, Takakeisho n’a pas hésité à éviter la charge de son adversaire en lui assénant une gifle pour s’assurer la victoire. En terminant sur un score de 11-4, le plus faible depuis 2017, cette performance pourrait bien entraver sa progression vers la promotion ultime au prochain tournoi.
Hoshoryû entamait sa première compétition en tant qu’ôzeki, mais le Mongol a eu du mal à atteindre un bilan positif. Ce n’est que le dernier jour que le nouveau promu est finalement arrivé à une majorité de victoires. Il convient toutefois de souligner qu’aucun ôzeki ne se retrouvera en position relégable (kadoban) à Fukuoka.
Atamifuji fut le lutteur qui a le plus captivé l’attention du public. Dès ses premiers pas dans la division reine, il s’est rapidement élevé parmi les leaders et a même atteint la finale en lice pour le titre. Il avait déjà remporté le championnat dans la seconde division (jûryô) en septembre. Trois années seulement après ses débuts dans le sumo, ce natif de Shizuoka de 180 kg combattra au 8e rang cet automne.
Yohann Valdenaire
(Auteur de dosukoi.fr)
Illustration : POSTICS
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Retrouvez le tournoi du 11 au 26 novembre 2023 à Fukuoka
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