La question des brimades scolaires revient souvent parmi les préoccupations des Japonais. Mais elles restent sans solution. Cela fait des années que la question des brimades scolaires (ijime) fait la une des médias au Japon. Il ne se passe pas une année où ils ne rapportent pas un ou plusieurs suicides d’enfants poussés à cette extrémité par le comportement de leurs camarades. A chaque fois, la presse publie le texte d’adieu de l’enfant dans lequel il explique son quotidien à l’école et les conditions qui l’ont conduit à choisir la mort. Et à chaque fois, les autorités promettent de mener campagne pour que ce genre de tragédie ne se reproduise pas. Mais à chaque fois, cela se solde par un échec puisque le phénomène se poursuit et qu’on déplore de nouveaux suicides. Evidemment le Japon n’est pas le seul pays où les brimades - quelles que soient leurs natures - existent, mais l’archipel est peut-être celui où la question se pose avec plus d’acuité. En 2008, Nakanishi Kenji a réalisé le film Aoi Tori (L’Oiseau bleu) adapté d’une nouvelle signée Shigematsu Kiyoshi. Il y racontait le quotidien d’une classe après la tentative de suicide d’un des élèves, victime de brimades, soulignant le travail ...