“En 2006, la rencontre fortuite d’un salaryman dans la forêt de Kawaguchiko me suggéra l’existence d’un univers parallèle au monde de l’entreprise japonaise. Sans tarder, j’arpentais les rues de la capitale armé d’un appareil photo compact, bien décidé à découvrir - ou à inventer - une autre facette du stéréotype de l’homme de bureau. Le souci de protéger l’identité de mes modèles involontaires et de témoigner de la sensibilité japonaise au cycle des saisons tendent à faire fleurir mystère et poésie dans l’agenda bien rempli de ces travailleurs”, explique Bruno Quinquet qui vient de publier Salaryman Project business schedule 2013, un ouvrage aussi beau qu’utile puisqu’il contient de magnifiques clichés du photographe français mis en page sous la forme d’un agenda de bureau élégant. Au-delà de son côté pratique et des belles images qu’il contient, cet ouvrage constitue un bel essai sur le Japon contemporain, notamment sur ces Japonais de l’ombre, les salarymen, personnages omniprésents dans le paysage du pays. Tout dans leur comportement contribue à les rendre invisibles au regard des autres. Ils se fondent dans la foule et on ne cherche pas trop à s’intéresser à eux. Grâce à Bruno Quinquet, ils réapparaissent et retrouvent leur place dans l’environnement quotidien avec en plus une dimension poétique qu’apporte la sensibilité du photographe.
Pour se procurer ce livre aux multiples facettes : www.brunoquinquet.com