Ecrivain et théoricien de la littérature policière, l’auteur de La Proie et l’ombre fait l’objet d’une intéressante étude. Considéré comme le grand maître du roman policier dans l’Archipel, Hirai Tarô, plus connu sous son nom de plume Edogawa Ranpo qu’il a forgé en hommage à Edgar Allan Poe en jouant sur la phonétique, est un des écrivains japonais les plus traduits en France. La première traduction d’un de ses textes remonte à 1954 lorsque la revue Noir Magazine publia Imomushi (La Chenille) sous le titre La Chenille jaune. Même s’il s’agissait d’une adaptation du texte paru au préalable en anglais, les amateurs de polars français ont donc pu découvrir un auteur dont l’œuvre a marqué toute une époque. Soixante-cinq ans plus tard, l’actualité autour du romancier reste forte. Les éditions Wombat viennent de faire paraître Un Amour inhumain, un recueil de six nouvelles traduites par Miyako Slocombe qui les a également choisies avec Frédéric Brument, tandis que Le Lézard noir a eu l’heureuse idée de sortir Edogawa Ranpo : Les méandres du roman policier au Japon, ouvrage réunissant une partie des communications du colloque organisé, en 2016, afin d’offrir une meilleure connaissance de cet auteur très présent en France tant sur le plan de la littérature que celui du manga (plusieurs de ses œuvres ont été adaptées par Suehiro Maruo) ou même celui du cinéma. Détail supplémentaire qui a aussi son importance, le nom de l’éditeur poitevin est inspiré de Kurotokage (Le Lézard noir), roman...