Depuis quelques années, les Japonais manifestent un réel intérêt pour ce breuvage dont l’histoire est mouvementée. Pour la plupart des Européens qui n’ont jamais goûté ni entendu parler du nihon wain (de l’anglais “wine” pour “vin du Japon”), apprendre qu’actuellement il y a la grande vogue des vins locaux au Japon peut surprendre, comme s’il s’agissait d’une tendance sortie de nulle part. Il est vrai que l’histoire du vin dans l’Archipel est assez récente. Si la production de vin a commencé à l’époque Meiji, à la fin du XIXe siècle, ce nectar a tardé à s’inviter sur les tables des Japonais, qui n’avaient jamais vu un vin de couleur rouge, avec une acidité bien plus prononcée que celle du saké, ou même une légère amertume… Pour accoutumer les palais japonais, les producteurs ont, dans les premiers temps, ajouté du sucre et des arômes au vin, ou mélangé du jus de raisin, de l’alcool et du sucre. L’Akadama port wine est le plus représentatif de ces...