Tel un chroniqueur, Yoshimura Akira rapporte de façon détaillée les événements liés au séisme dévastateur de 1923. Chaque 1er septembre marque le jour de la prévention des sinistres (bôsai no hi) dans l’Archipel. Dans tout le pays, on peut voir la population participer à des exercices destinés à la préparer à réagir en cas de catastrophe naturelle. Au Japon, on pense bien sûr aux séismes qui font partie du quotidien et on se souvient surtout de celui qui frappa, le 1 septembre 1923, la région de Tokyo à onze heures cinquante-huit minutes et quarante-quatre secondes. «Les enquêtes détaillées faites ultérieurement montrèrent que le premier mouvement, vertical, était situé à 140,1° E et 35,3° N, et qu’après la première secousse, longue de douze secondes, les suivantes avaient duré dix minutes ; l’épicentre se trouvait bien à cent kilomètres de Tokyo dans la baie de Sagami, et le séisme avait duré environ une heure et vingt minutes», note Yoshimura Akira dans Le Grand tremblement de terre du Kantô. Ce récit-document d’une très grande précision permet de saisir toutes les conséquences de ce cataclysme qui a provoqué...