Paysage de rizière avec en arrière-plan le mont Iwaki, Tsugaru. / Hirosaki satoyama tourism Pour son premier roman traduit en français, Takahashi Hiroki nous entraîne dans le nord du pays. Un village natal où il n’y a rien d’autre que des bains publics, une station-service, des champs, des rizières et des pommiers”. C’est en ces termes qu’Akira, la forte tête du collège, répond à Ayumu perplexe devant l’affirmation de son camarade qui exprime le désir de voir son furusato (village, pays natal) englouti. Cette scène d’Okuribi, renvoyer les morts résume assez bien l’histoire de ce roman qui se déroule dans la région de Tsugaru, au nord-ouest de l’Archipel. C’est donc là qu’Ayumu s’installe avec sa famille après un énième déménagement lié au travail de son père. Habitué à changer régulièrement d’établissement, le jeune garçon n’a jamais eu de grandes difficultés à s’adapter et à s’intégrer. En arrivant à Hirakawa, dans la préfecture d’Aomori, il fait une nouvelle fois preuve de sociabilité et parvient à se faire admettre dans le petit groupe de garçons de sa classe dont le leader est Akira. Celui-ci impose sa loi, les jeux, les récompenses et les punitions en se servant d’un jeu de carte qu’il manipule de telle sorte qu’il s’arrange bien souvent pour que Minoru, son souffre-douleur, perde.Récompensé par le prix Akutagawa, équivalent du Goncourt, Takahashi Hiroki construit un récit dans lequel on suit Ayumu dans la découverte de ses camarades, mais surtout dans celle d’une région...