Et ces nouveaux venus sont-ils jeunes ? Y. H. : Nous n’avons pas encore de statistiques fiables à ce sujet, mais si l’on regarde plusieurs cas individuels, on constate qu’il s’agit en effet de personnes plutôt jeunes qui cherchent à prendre part activement à la vie de la communauté. C’est le cas par exemple à Onomichi. Cette ville moyenne d’environ 100 000 habitants a une longue histoire et de vieilles traditions. Elle dispose de nombreux bâtiments anciens qui étaient sur le point d’être abandonnés en raison de leur vétusté, mais surtout de leur manque de confort. Eh bien, depuis quelque temps, on assiste à une remise en état de ces vieilles bâtisses par de jeunes entrepreneurs venus s’installer dans la ville. Certains d’entre eux les ont transformées en boutiques ou en logements, redonnant ainsi vie à des quartiers menacés de disparition. Ce phénomène prend de l’ampleur et permet de revitaliser des cités vieillissantes. On le rencontre également sur certaines des îles de la mer Intérieure dont la population est âgée. Des jeunes s’y installent et tentent de redonner vie à des communautés en déclin. Notre rôle au niveau du gouvernement local est de soutenir toutes ces initiatives. Nous avons mis en œuvre de nombreuses mesures en ce sens. Il s’agit de dispositions fiscales ? Y. H. : Non. Nous sommes plutôt dans l’accompagnement et la promotion. En ce sens, nous avons mis en place un réseau qui facilite les contacts entre les personnes désireuses de s’installer dans notre région et les communautés susceptibles de les accueillir. C’est un travail essentiel car il permet de créer les conditions d’une installation pérenne. Nous mettons aussi l’accent sur la formation afin d’aider ceux qui vont s’installer à prendre les bonnes décisions sur le plan de leurs activités. Cette année, nous allons d’ailleurs entamer une vaste campagne d’information dans l’ensemble de la préfecture pour sensibiliser la population sur...