Arakawa, Sakura et Takuya, les trois protagonistes de ce film initiatique. / © 2024 "Boku no ohisama” Production Committee & Comme des Cinemas Second film d'Okuyama Hiroshi, My Sunshine s'interroge sur l'enfance face à certaines réalités sociales. Fruit d’une production franco-japonaise, My Sunshine, film d’Okuyama Hiroshi, a été présenté en sélection Un Certain regard au festival de Cannes 2024, ce qui lui donne un certain vernis. Ce second long-métrage pour le jeune réalisateur, dont on avait salué, en 2018, la première œuvre intitulée Jésus (Boku wa iesu-sama ga kirai), est une nouvelle tentative d’aborder le monde de l’enfance, en particulier ce moment si particulier du passage à l’adolescence. A la manière d’un Kore-Eda Hirokazu ou d’un Iwai Shunji qui ont déjà salué son travail, il l’explore avec délicatesse en jouant sur la lumière et la technique, lui permettant de bâtir un beau film sur le plan esthétique.En revanche, on peut lui reprocher d’avoir écrit un scénario cousu de fil blanc, ce qui ne manque pas d’affaiblir quelque peu son propos. L’histoire est celle d’un trio composé autour de Takuya (Koshiyama Keitatsu), un élève timide et bègue, de Sakura (Nakanishi Kiara), patineuse prometteuse et d’Arakawa (Ikematsu Sôsuke), entraîneur de cette dernière, qui va prendre sous son aile le premier pour l’amener à créer un couple de patinage artistique avec la seconde. Doux rêveur et peu enclin à se mobiliser comme ses camarades dans des sports masculins comme le...