
Zoom Japon n°1, juin 2010 / Eric Rechsteiner photo pour Zoom Japon
Depuis son premier numéro paru en juin 2010, Zoom Japon s’est efforcé de vous offrir le Japon tel qu’il est.
Bien que nous célébrions le quinzième anniversaire de la création de Zoom Japon, tout a commencé il y a 41 ans. A cette date, je faisais connaissance de Bernard Béraud, fondateur des Editions Ilyfunet et du fameux journal OVNI. L’homme était un passionné qui parlait avec verve de transmission et de partage. Il vouait au papier un amour auquel j’ai également succombé lorsqu’il m’a demandé de réaliser les pages en français d’OVNI. Pendant plus de deux décennies, j’ai ainsi contribué à la présence de la langue de Molière dans les colonnes du bimensuel afin de permettre aux lecteurs français, qui commençaient à fréquenter les restaurants japonais, de découvrir le Japon.
Dans les années 1980, ce n’était pas évident. Le pays du Soleil-levant ne disposait pas du crédit qui est le sien aujourd’hui. Sa puissance économique faisait de l’ombre à notre industrie et les produits culturels nippons étaient voués aux gémonies. Malgré tout, grâce à l’entrain de Bernard Béraud et ses convictions, je n’ai jamais renoncé à chercher à informer sur le Japon sans tomber dans l’excès inverse.
Peu à peu, sous l’effet de plusieurs facteurs, l’image du Japon s’est améliorée en France. La culture populaire a séduit un public de plus en plus nombreux et la demande d’information sur ce pays a pris une ampleur inédite. Les deux pages dans le bimensuel OVNI ne suffisaient pas à répondre à l’attente grandissante du public. C’est ce qui m’a amené à la création de Zoom Japon. Après plusieurs mois de réflexion, de prises de contact avec des photographes et des journalistes professionnels, le premier numéro a été lancé. Lorsqu’on regarde le thème du premier dossier “Le polar nippon sort de l’ombre”, on peut saisir l’esprit du magazine. Il s’agissait de présenter une facette du Japon peu connue dans nos contrées.
Depuis lors, Zoom Japon n’a pas cessé de suivre cette ligne éditoriale. En 15 années d’existence, nous n’avons pas traité deux fois le même sujet, ce qui constitue, en tant que rédacteur en chef, une source de fierté.
Claude Leblanc