Je rêvais de faire du shopping en France et d’acheter des produits emplis d’esprit français. Arrivée dans ce pays, j’ai découvert un marché. Je me souviens qu’il diffusait une odeur particulière, un mélange de boucherie et de fromagerie. Mais en général, mon instinct japonais me guide vers les supermarchés où je n’ai nul besoin de parler. J’ai été impressionnée la première fois où je me suis retrouvée à la caisse : la caissière était assise ! Au Japon pour certains métiers, rester assis est le reflet d’un manque de motivation et de respect vis-à-vis des clients, et la caisse en fait partie !
“Les clients sont des dieux (même pas des rois!)” au Japon, malgré son sens originel, cette phrase est souvent employée pour décrire la relation entre les clients et les commerçants. Cet hiver, au Japon, je suis allée dans un magasin d’électroménager. Lorsque j’ai posé une question à un vendeur, il est parti 15 minutes afin de résoudre mon souci. Quand il est revenu , il s’est excusé de m’avoir fait attendre et m’a fait 10% de remise sur tous mes achats. C’est un exemple banal du Japon. En France, dans beaucoup de magasins, quand les vendeurs sont en train de ranger des rayons, ils font semblant de ne pas me remarquer même si je suis devant la caisse, portefeuille à la main. Puis 5 minutes plus tard (si je les appelle) ils viennent encaisser en lâchant un soupir. De plus si jamais je veux payer avec des billets et que la caisse n’a pas de monnaie ils font la grimace. Je pense que ça les arrangerait mieux si je faisais du vol à l’étalage.
Du coup c’est plus agréable de faire mon shopping sur internet. Tout va bien jusqu’au règlement, c’est après ce moment que tout ne se passe pas comme on le souhaiterait. Le piège arrive plus tard. Le colis n’arrive pas toujours. Finalement, ce genre d’esprit français est loin de me manquer !
Koga Ritsuko