Fidèle à sa politique éditoriale qui consiste à offrir des œuvres de qualité capables de faire réfléchir les amateurs de mangas, les éditions Akata publient le second tome de la série en 3 volumes Colère nucléaire. L’éditeur n’en est pas à son coup d’essai en matière radioactive, notamment avec Daisy, un shôjo consacré à la vie des habitants de la préfecture de Fukushima. L’approche est cette fois plus directe. Il s’agit d’un coup de gueule et d’une volonté d’alerter les citoyens des dangers du nucléaire bien sûr, mais aussi et surtout de mettre le doigt sur les dysfonctionnements de la démocratie avec des médias qui ne feraient pas leur boulot à ce sujet. Un autre mangaka, Tatsuta Kazuto, est parti du même constat pour se lancer dans la publication de Ichi-efu dont le premier tome paraît ces jours-ci chez Kana. Il y raconte le quotidien dans la centrale accidentée. Une approche certes différente de celle d’Imashiro Takashi, mais qui la complète parfaitement dans la mesure où l’auteur de Colère nucléaire défend la nécessité pour les citoyens de multiplier leurs sources d’information pour ne pas se laisser endormir par les discours officiels.
Colère nucléaire, de Imashiro Takashi, trad. Yuta Nabatame, éd. Akata. Deux volumes déjà parus. 7,95 € le volume.