Les membres de la troupe ont développé une très forte relation avec l’île de Sado et les communautés locales. / Okamoto Takashi Qu’appréciez-vous dans le taiko ? S. Y. : Tout d’abord, j’aime le fait qu’il possède une large gamme musicale, allant de sons à peine audibles à des sons d’une puissance incroyable, sans avoir à recourir à une quelconque amplification électrique. Il vous permet d’exprimer un large éventail de sentiments d’une manière très simple et directe. Pour dire les choses autrement, j’aime le physique de l’instrument : frapper le tambour et être à mon tour touché par son onde sonore me fait juste du bien. Vous êtes entré au centre de formation de la troupe en 2010 après avoir terminé vos études secondaires. Comment devient-on membre de Kodô ? S. Y. : Il n’y a pas de conditions préalables particulières. Tout le monde peut tenter sa chance à partir du moment où l’on est âgé de 18 à 24 ans. Lors de l’audition, plus que les compétences musicales, ils s’intéressent avant tout à votre force physique, votre endurance, votre kiai (esprit combatif) et vos compétences en communication. Ceux qui réussissent le test déménagent au village Kodô sur l’île de Sado. Ils vivent en communauté au centre de formation pendant deux ans afin d’y apprendre le taiko, la flûte de bambou, le chant et la danse, et d’autres arts traditionnels tels que le théâtre nô et kyôgen (forme comique de théâtre japonais) et la cérémonie du thé. Ceux,...