Si Hirayanagi Atsuko n’avait exploré que cette perspective, sans doute aurions-nous obtenu un énième film sur ce Japon inhumain où tout est bon pour y échapper. Mais la jeune réalisatrice, qui a elle-même réussi à trouvé une alternative en s’installant aux Etats-Unis, a choisi de montrer qu’il existe au fond de chaque être suffisamment d’énergie pour échapper à un destin somme toute tragique que l’on soit vivant ou mort. En effet, avec son film, Hirayanagi Atsuko règle quelques comptes avec son pays natal. Elle porte un regard sans concession sur le monde de l’entreprise dominé par les hommes et à l’intérieur duquel les femmes doivent accepter de jouer le jeu ou d’en être exclue. A la différence de ses collègues, Setsuko a choisi le silence et le repli sur soi plutôt que de faire semblant. “Le Japon n’est pas un pays où il fait bon vivre. Il n’est pas facile d’en échapper. Et souvent, la seule façon d’y parvenir est de se donner la mort. Si je n’avais pas moi-même réussi à en partir lorsque j’avais 17 ans, j’aurais probablement été malheureuse de ne pas pouvoir utiliser mon énergie comme je le souhaitais. Je crois que chaque être possède une énergie qu’il veut développer. Mais il y a tellement de pression dans la ...