Amakusa n’a pas été épargné par cette campagne d’éradication de la religion catholique lancée par le shogunat à partir de 1614. Elle fut d’autant plus vive dans cette partie de l’Archipel que le nombre de fidèles y était élevé. Le missionnaire portugais Luis de Almeida, qui participa activement à l’évangélisation de Kyûshû, y fit un grand nombre de conversions à la fin du XVIe siècle. Amakusa devint un centre très actif grâce à l’installation de l’Amakusa Gakurin ou Amakusa Collegio qu’il fonda et où, grâce à la présence d’une presse Gutenberg, il favorisa la diffusion d’écrits religieux et littéraires. Si l’on ajoute que les missionnaires et les fidèles originaires de la région de Kyôto vinrent se réfugier à Amakusa pour fuir les attaques dont ils faisaient l’objet, la région s’imposa comme l’un des plus importants bastions du catholicisme au Japon. C’est ce qui explique pourquoi la résistance à la politique d’interdiction décidée par les autorités shogunales y a été particulièrement vive, notamment lors du soulèvement de 1637. Jusque-là, le pouvoir cherchait à obtenir de la part des résidents la preuve qu’ils n’étaient pas chrétiens en procédant à l’épreuve de l’e-fumi qui consistait à demander...