Il m’arrive parfois d’entendre des amis français dire que mes compatriotes ne savent pas ce qu'est une grève car nous venons d’une patrie qui privilégie l’ordre public. Il est temps de corriger ce type d’idée préconçue qui empêche les gens de comprendre la réalité d’un pays ! Mesdames et Messieurs, les travailleurs nippons ne sont pas que de bons soldats d’entreprise, ils connaissent la grève dont le terme japonais est dômeihigyô, littéralement “cessation collective du travail”. Mais ce mot aujourd’hui presque oublié a été remplacé par sutoraiki, ou suto tout court, prononciation locale du terme anglais “strike”. C’est devenu une expression courante. C’est ce que je croyais jusqu’au moment où une copine japonaise résidant en France m’a...