Vous êtes musicien depuis de longues années maintenant. Comment a évolué votre approche musicale au fil du temps ? T. K. : La musique est très importante pour moi et mon objectif a toujours été d’exprimer mes sentiments de manière franche et honnête. Quand j’étais adolescent et que j’écoutais du punk rock, l’énergie de la musique était primordiale. En vieillissant, d’autres éléments entrent en ligne de compte. Même si je suis plus expérimenté et plus qualifié, je cherche toujours à produire une musique qui parle à mon cœur. Dans un sens, ma façon de penser la musique n’a pas tellement changé. À l’avenir, je voudrais produire des musiques très simples. Lorsque je suis allé en Afrique du Sud, en décembre 2017, j'ai visité une grotte dont les murs étaient couverts d'art rupestre ancien réalisé par des bushmen. Ce fut une expérience incroyablement inspirante. Quand j’en suis sorti, entouré de vastes plaines et avec des montagnes à l'arrière-plan, j’ai voulu produire une sorte de son simple et presque primaire. C’est ce genre de musique que je souhaite créer. Qu’elle soit simple mais pleine de sentiments. L’environnement semble jouer un rôle important dans votre façon de faire de la musique. Je suppose que c’est l’une des raisons pour lesquelles vous avez vécu toute votre vie à Hokkaidô ?...