L’ehômaki est devenu le symbole de mauvaises pratiques dans la grande distribution. / DR Désireux de faire de l’argent, les géants de l’agroalimentaire ont tendance à galvauder les us et coutumes. Début février, au Japon, on fête le setsubun, qui signifie littéralement le “changement de saison” et qui était autrefois considéré comme le Nouvel An. Cette tradition d’origine chinoise avait pour but de chasser les mauvais esprits qui pouvaient s’inviter lors du passage entre deux saisons. Ces rituels sont toujours pratiqués aujourd’hui dans les temples shintoïstes de tout le pays. On lance des fèves de soja grillées pour les écarter de la maison et on décore son entrée avec une branche d’osmanthe à feuilles de houx et une tête de sardine grillée pour empêcher les mauvais esprits d’y entrer.Ce rituel s’accompagne aussi de certains mets que l’on déguste spécialement pour l’occasion. Comme pour la plupart des célébrations, on déguste la cuisine japonaise traditionnelle, où chaque produit comporte une signification symbolique. Les plats diffèrent selon les régions, mais récemment il y en a un qui est devenu particulièrement célèbre : l’ehômaki.L’ehômaki, venu de l’ouest du pays, n’était à l’origine qu’un des plats parmi les autres qu’on dégustait à l’occasion. Ces trente dernières années, cette sorte de futomaki (maki de grande taille composé de plusieurs ingrédients), s’est répandu dans tout le reste de l’Archipel par le biais de grandes...