Très bon cru que cette année 2012 consacrée aux lettres japonaises. Une bonne occasion pour Zoom Japon de mieux se faire connaître.
Comme il se doit après un évènement majeur, il faut tirer quelques conclusions du Salon du livre 2012 qui avait comme invité d’honneur le Japon. “Un Salon du livre réussi en pleine période électorale ? Les professionnels n’y croyaient pas”, rappelle le magazine Livres hebdo en préambule du petit dossier qu’il lui a consacré dans sa livraison du 23 mars. Pourtant, c’est une réussite puisque la fréquentation a augmenté de 5 % par rapport à l’année précédente. Quelque 190 000 personnes sont ainsi venues jusqu’à la Porte de Versailles pour voir des livres, écouter des écrivains ou faire des découvertes parfois étranges. Il faut dire que certains visiteurs ont dû être surpris de découvrir des jeunes en cosplay dans les allées de ce salon en général arpentées par des gens bien propres sur eux. A certains moments, on se serait cru à la Japan Expo. Toujours est-il que les 5 % de fréquentation en plus sont sûrement liés à la présence massive de nombreux éditeurs de manga. “C’était un salon vivant, ce qui n’est pas toujours le cas”, peut-on encore lire dans les colonnes de Livres hebdo. Manga, littérature japonaise et auteurs nippons ont donc contribué largement au succès de cette manifestation annuelle à laquelle Zoom Japon était aussi associé pour la première fois. Votre mensuel préféré, espérons-le, avait entièrement consacré son numéro de mars aux livres dans le but d’attirer l’attention des visiteurs du salon. Au total, ce sont plus de 70 000 exemplaires de Zoom Japon qui ont été distribués à cette occasion, notamment au niveau de l’espace Japon toujours bien achalandé. D’ailleurs, les ventes de livres dans les 300 m2 de la librairie “japonaise” installée dans cet espace ont progressé de 25 % en volume par rapport à 2011. Parmi ces bonnes ventes figuraient peut-être les deux ouvrages récompensés par le Prix Zoom Japon 2012 : La Plaine du Kantô de Kamikura Kazuo traduit par Samson Sylvain (éd. Kana) et La Prière d’Audubon de Isaka Kôtarô traduit par Corinne Atlan (éd. Philippe Picquier). La remise du Prix, une première pour Zoom Japon, nous a permis de réunir les traducteurs, éditeurs ainsi que Kamikura Migiwa, fille de feu Kamikura Kazuo, venue spécialement de Tôkyô pour le recevoir. De quoi nous inciter à poursuivre notre travail et à prendre d’autres initiatives.
Gabriel Bernard