“Approchez messieurs dames ! Il sont beaux mes champignons ! Ils sont beaux !” Cette phrase, on l’entend souvent sur les marchés parisiens en ce début d’automne. Cèpes, girolles et autres trompettes
de la mort envahissent les étals à des prix souvent prohibitifs lorsqu’il s’agit de champignons récoltés en France. En effet depuis plusieurs années, il n’est pas rare de trouver de la girolle venue de Roumanie sans doute plus abordable, mais bien souvent moins goûteuse. Le transport et le stockage n’ayant pas permis de préserver la qualité gustative de ce produit fragile. Les Japonais sont confrontés au même problème avec le matsutake (champignon des pins), un produit très recherché pour sa chair blanche et parfumée. De plus en plus rare, il n’est pas aisé d’en trouver dans les boutiques japonaises. Cette année, pourtant, le champignon roi est de retour et dans certains endroits, on n’hésite pas à faire campagne sur “la chance” que représente le fait de pouvoir trouver des matsutake récoltés au Japon. Provenant des préfectures d’Iwate, de Miyagi et de Nagano, le matsutake version 2010 est tout de même commercialisé entre 10 000 et 15 000 yens [entre 89 et 133 euros] les 400 g. Pour ce prix-là, il vaut mieux savoir les accommoder.