Le séchage de l’algue nori. / DR Depuis toujours, les hommes ont rivalisé d’ingéniosité pour construire des espaces pour préserver les produits à consommer. Cuisine et architecture ? Voilà une association qui peut surprendre. Et pourtant, des “constructions” ou des “structures”, pour mieux conserver les aliments (grenier, garde-manger), pour les stocker (citerne, silo, cave), ou pour les sécher existent partout dans le monde.Dans les campagnes japonaises, on trouve encore ces constructions : haie en pierre, cabanes, barrières…L’algue nori était autrefois cultivée et séchée dans la baie de Tôkyô (une variété, hélas, aujourd’hui en voie de disparition). Dans les estampes, on découvre des colonnes dressées dans la mer afin que les nori puissent s’accrocher dessus.Pour la culture du thé en vue du gyokuro (thé vert de haute qualité) ou du matcha, on construit une sorte de toit sur les champs, à la fois pour protéger les plants du froid ou d’une gelée tardive, mais aussi pour filtrer la lumière du soleil durant deux semaines avant la récolte, pour augmenter le parfum et l’umami des feuilles. Aujourd’hui, ces toits sont faits de tubes en fer et de tissu en polyéthylène, mais étaient jadis en bambou et en paille (quelques producteurs de Kyôto font perdurer...