Évidemment, dans ce contexte, c’est la cuisine et la pâtisserie françaises qui étaient à l’honneur. La cuisine française a tellement été assimilée à cette époque d’abondance qu’elle en subira les conséquences avec la récession, et sera remplacée par la cuisine italienne qu’on associe à simplicité et décontraction. Avec la crise des années 1990, les Japonais se réveillent de leur rêve éphémère, et le jour de Noël se traduit par un dîner amical, ou en amoureux, préparé à la maison ou servi dans un restaurant cosy… Qu’en est-il désormais aujourd’hui ? On dirait que les festivités de Noël d’autrefois ont été éclipsées par Halloween, mais les plats et les gâteaux liés à cette occasion n’ont pas disparu pour autant. Il est même écrit que l’une des caractéristiques de la cuisine japonaise, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, est d’être souvent reliée aux événements. Il est vrai que les Japonais aiment les fêtes et les rituels, raison pour laquelle les traditions ont pu perdurer. Alors pourquoi laisser passer une occasion de plus, importée ou inventée, pour manger “ des plats spécifiques” ? Cela ne veut pas dire pour autant qu’ils préparent les plats suivant la tradition. Ils voient plutôt ces rituels comme une occasion de s’amuser, et les plats deviennent en quelque sorte leur “jouet”. Il n’est pas forcément besoin de les préparer soi-même, on peut tout à fait les acheter déjà préparés. L’exemple...