©Ozawa Kimie La recette de katsutoshi, chef de Lengué C’est au milieu du XVIème siècle que les Portugais et les Espagnols débarquent dans l’archipel. Les Japonais les baptisent sobrement Namban, littéralement les “barbares du sud”. Leur présence va s’accompagner de la mise en place d’un fructueux commerce grâce auquel le Japon va découvrir de nouveaux produits inexistants sur son sol. De leur côté, les Européens se délectent du raffinement nippon. De cette rencontre va naître un art que l’on désigne encore de nos jours sous le nom de Namban bijutsu (Art namban). Les missionnaires et les jésuites européens auraient enseigné par exemple des techniques picturales inconnues à cette époque dans l’archipel, influençant ainsi des artistes japonais qui ont laissé de nombreuses œuvres de grande qualité. On peut admirer de très belles pièces au musée de la ville de Kôbe, sans doute l’un des lieux les mieux pourvus en la matière. Au-delà de leur influence au niveau commercial ou artistique, les “barbares du sud” (à ne pas confondre avec les Kômô, les “cheveux rouges” qui ont par la suite désigné les Hollandais) ont aussi influencé la cuisine. Avec la Bible, ils ont importé l’oignon. Voilà pourquoi le terme Nambanzuke est employé dès lors qu’on recourt aux oignons...