Depuis 2014, le kakigôri marque des points. /DR Dix ans plus tard, à la suite d’An An paraît Hanako, un magazine d’informations citadines destiné aux jeunes femmes et support de diffusion des nouvelles modes. Parmi les pâtisseries, la mousse gagne en popularité. Sa texture jusqu’alors inconnue a notamment préparé le palais des Japonais à la recherche de la sensation fuwa fuwa (tendre, doux, aérien).1990 marque la dernière grande tendance d’ampleur nationale avec le tiramisù. Sa texture mousseuse et crémeuse avait tout pour plaire aux Japonais. Parallèlement, on constate la vogue des restaurants de cuisine italienne, qui chassent les restaurants français, considérés à l’époque comme des “établissements de luxe”. Les Japonais aspirent alors à la convivialité, à une cuisine simple, joyeuse et sans façon.Avec l’arrivée d’Internet, les goûts changent vite. L’abondance d’informations donne naissance à quantité de modes, plus brèves et fragmentées.En 1991, on assiste à la montée en puissance de la texture fuwa fuwa. Voulant surfer sur la vague de succès des pâtisseries, tout le monde cherche à promouvoir de nouvelles douceurs ; les textures fondantes et onctueuses continuent de plaire aux Japonais. Crème brûlée, pain au fromage tout doux, panna cotta, chocolat crémeux…En 1992-1993, avec le tapioca ou la nata de coco, les desserts originaires des pays asiatiques tiendront la vedette pendant quelques années. Les Japonais, jusqu’alors le regard rivé sur l’Europe, se laissent séduire par les charmes des pays voisins.C’est aussi...