Comme la plupart des Japonais, notre chef attend avec impatience la saison des matsuri pour se régaler.
En entendant le mot matsuri, tout le monde s’excite au Japon. Il y a plusieurs sortes de matsuri. Chaque région a le sien. Les adultes et les enfants, tout le monde adore. Le mikoshi est bien sûr la star du matsuri, mais on ne peut pas oublier le yomise. Grignoter dans la rue est un grand moment de plaisir. D’habitude, il faut être assis pour manger. Mais pendant les fêtes de l’été (natsu matsuri), il n’y a aucun tabou. Le yomise populaire, c’est le takoyaki, un des symboles importants pour les gens d’Ôsaka. Comme toutes les familles d’Ôsaka, nous possédons une machine à takoyaki. C’est très bien de l’utiliser en famille et/ou avec des amis le week-end. Le takoyaki fait maison est délicieux, mais celui qu’on déguste dans la rue vaut aussi le détour. Il est croustillant à l’extérieur et bien moelleux à l’intérieur. Mais attention, il ne faut pas se laisser distraire par la texture croustillante à l’extérieur car la pâte moelleuse à l’intérieur est très chaude. Attention à ne pas mettre tout dans la bouche ! Vous risquez de vous brûler. C’est dangereux mais en même temps c’est le plaisir de manger le takoyaki.
Il y a aussi l’okonomiyaki et les yakisoba. Le yomise commence vers 17 heures. Ça peut parfaitement remplacer le repas pour les enfants et aussi pour les adultes qui mangent se suffisent d’une canette de bière ! Il y a également le karaage (poulet frit). Le tekiya, la personne qui travaille au yomise, prépare le karaage sur place, en le faisant macérer dans une grande bassine et le mélange à la farine avant de le faire frire. Les fritures sont toujours très populaires chez les enfants. Les frites qu’on appelle ici French fried potatoes ou encore l’American dog ou saucisse frite avec de la pâte etc… Les grillades sont aussi un des yomise les plus appréciés comme le maïs grillé assaisonné à la sauce soja. Il exhale une odeur appétissante et a le goût sucré naturellement. L’ayu est un poisson d’eau douce comme une petite truite que l’on ne mange qu’en été. Il est salé et grillé. Ce poisson a un goût amer mais sa chair est très moelleuse. Le calmar est populaire également. Normalement on le grille en entier et on l’assaisonne à la sauce de soja. Ça s’appelle ikayaki. Mais dans la région d’Ôsaka, quand on dit ikayaki, on pense à autre chose. Ôsaka est la région du konamon, un plat à base de farine comme le takoyaki et l’okonomiyaki. Donc l’ikayaki à la mode d’Ôsaka ressemble à l’okonomiyaki mais sans chou et sans tenkasu.
Côté sucré, il y a le wataame ou barbe à papa, le choco-banana, banane embrochée et trempée dans du chocolat. Le ringo-ame, c’est une pomme trempée dans du sucre cuit, coloré et parfumé. Il y a d’autres variantes comme l’ichigo-ame avec une fraise, le mikan-ame avec une clémentine ou le budo-ame avec du raisin. Le milk-senbei est un biscuit sucré, très fin, et léger, que l’on mange en mettant du lait concentré sucré entre deux ou trois et plus encore. La crêpe est toujours populaire. En France, la crêpe est servie simplement avec du beurre ou du sucre. Au Japon, on la sert avec de la crème chantilly, des fruits ou de la confiture. C’est copieux. Il y a le kakigôri ou glace pilée au sirop. Le ramune est une boisson sucrée pétillante. Quand on a besoin de fraîcheur, le concombre ou bien l’ananas embroché refroidi sur des glaçons est délicieux. Avant de quitter le yomise, on emporte quelque chose à grignoter à la maison. Le taiyaki, un gâteau en forme de poisson fourré au anko, la pâte de haricot rouge sucrée, est conseillé comme le baby kasutera, un petit biscuit rond ou en forme de poupée. Le tenshin-amaguri, marron grillé originaire de Chine, est aussi apprécié en famille. C’est la fête, alors profitez-en ! Allez-y en yukata (kimono d’été en coton léger).
Maeda Haruyo